Croquis: Bibracte au Mont Beuvray,
d'après C. Goudineau.
Dessin de JC Golvin.
Jusqu'au Second Empire, on pensait que la célèbre métropole des Gaules, Bibracte,
dont parle César, se trouvait à Autun. Ce n'est qu'en 1851 que deux membres de la
Société éduenne d'Autun acquirent la conviction, en relisant les Commentaires de
César, que Bibracte ne pouvait être Autun.
Cherchant un site plus logique, il leur sembla que la hauteur du Mont Beuvray, en plein
Morvan, convenait mieux, d'autant plus qu'on y trouvait de nombreux vestiges
archéologiques. Les fouilles qu'ils entreprirent leur révéla l'existence d'une
véritable ville gauloise, et pour eux, la cause fut entendue.
Photo :
Reconstitution de la Porte du Rebout
La polémique éclata à Autun. Pour convaincre leurs adversaires, les deux érudits
cherchèrent le lieu de la grande bataille de César contre les Helvètes. César écrit,
en effet, qu'il se trouvait à 27 kilomètres de Bibracte la veille du combat. Pour
respecter le texte des Commentaires, ils imaginèrent un déroulement de bataille sur les
collines de Montmort. Le colonel Stoffel, ancien aide de camp de Napoléon III, qui avait
dirigé quelques années plus tôt les fouilles d'Alésia, leur apporta la caution
officielle.
Photo :
Reconstitution de la Porte du Rebout
Malgré plusieurs campagnes de fouilles d'équipes d'archéologues suisses, le site n'a
fourni aucun vestige probant. Dans son ouvrage cité en bibliographie,
M. Christian Goudineau, professeur au collège de France, n'a pas retenu le site de
Montmort, mais il n'en propose pas d'autres.
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